LIENS

 

CLEFS DE LA MONOGRAPHIE

Pèriode pré révolutionnaire (des origines à 1792)
Là pèriode allant des débuts jusqu'à 1700 concerne peu de villes (montpellier, Béziers, Agde etc...). A cette époque seules les marques manuscrites
permettent d'identifier une provenance. La taxe de port n'était pas toujours indiquée. Durant la pèriode 1701-1792, les premiers tampons encreurs
donnent le nom de la ville.
Les petits bureaux sont rattachés au grands et l'on parle alors de poste secondaire. On trouve parfois la double indication manuscrite du bureau secondaire et du bureau principal. Dans les grandes villes, des postes privées utilisent des marques spécifiques dites de "petite poste". A notre connaissance, il n'existe pas de telles marques dans l'Hérault.
La taxe de port est indiquée au recto lorsque le courrier est en port dû (cas général), au verso lorsque le port a été payé au départ  (cas particulier). Parfois l'indication Franc ou port payé indique le paiement au départ. Ces courriers sont rares. Les ports payés au tampon ou ports payés ornés sont rarissimes.(Cas du port payé rond d'Agde).pp
Les déboursés sont des marques comptables indiquant que le bureau de poste destinataire n'a pu recouvrir le port dû.
Les déboursés sont indiqués au verso (en général) et de façon manuscrite (deb) ou au tampon ( deb trés rare).
Les marques de la pèriode pré révolutionnaire ont été compilées dans les années 1960 par un collectionneur trés connu du monde marcophile : Mr Lenain qui a édité un catalogue avec cotations.
Ce catalogue s'enrichit de nouveautés en permanence, au fur et à mesure de la découverte d'archives concernant la pèriode. Il a été édité 6 suppléments au catalogue Lenain et d'autres marques restent encore à ajouter. C'est l'une des grandes satisfactions du collectionneur que d'être à l'origine de la publication d'une marque inconnue.
Pèriode des marques départementales (1792-1831)
Cette pèriode est beaucoup mieux codifiée car les courriers sont plus nombreux et l'organisation postale du pays plus rigoureuse. La constituante créant les départements, les marques postales correspondantes commencent à apparaître vers janvier 1792.
Il existe des marques de port dû (33/ AGDE par exemple), des marques de port payé (P.33.P/AGDE par exemple) et des marques de déboursés (DEB.AGDE ou DEB.33/AGDE). Les marques de port payé sont moins fréquentes que les port dûs. Les marques de déboursés sont relativement rares et recherchées.
Il y eut un cachet d'essai avec date en Février 1828. Ce cachet rare ne concerne que MONTPELLIER.
A partir de 1819, les bureaux secondaires sont affectés d'une cursive double indiquant leur bureau principal dit bureau de recette ou bureau de direction.
Exemple ci dessous. Ces cursives sont rares à exceptionnelles, elles perdurent jusqu'en 1830 date aussi à laquelle apparaît le décime rural ID dans un cercle, indiquant l'origine ou la destination rurale. d;curs. Conjointement, un cachet à date sans nom de lieu, le type "a"type aréservé aux bureaux de recette, apparaît le 1er janvier 1826. Il servira comme marque d'arrivée. A partir du 1er Février 1828, il servira également de marque de départ. Un cachet type "b" type bsera alors alloué aux bureaux de distribution.. Les cachets "a" et "b" sont apposés en complément de la marque linéaire départementale et/ou de la cursive jusqu'à l'apparition des cachets à date nominatifs.
Pèriode des cachets à date (1826-1850)
     t11       t12     t13    t14   t15
Ci dessus, dans l'ordre, les types 11, 12, 13, 14 et 15.
Le premier cachet à date utilisés furent les cachets à date type "a" et "b" .  Ensuite les cachets avec nom de ville types 11, 12 et 13 apparaissent en 1830. Les types 11 à double fleurons sont affectés aux communes ayant un nom court (Agde et Mèze pour l'Hérault), les cachets de type 12 à simple fleuron pour les communes au nom plus important (GANGES par exemple), le cachet type 13 sans fleurons pour les communes au nom plus long (SAINT CHINIAN par exemple). Vers 1836 apparait le type 14 et le type 15 vers 1838. Tous les bureaux auront un type 15, mais tous n'auront pas le type 14. Cette pèriode voit apparaître un certain nombre de marques accessoires (le P.P.(port payé) encadré, le P.D (port payé jusqu'à destination pour l'international) encadré, le CL (courrier local) encadré etc....). Les bureaux secondaires gardent leur cursive mais sans l'indication de bureau de direction curs. Les circuits de poste rurale sont parsemés de "boites rurales" dont l'indication d'origine est une lettre dans un cercle. On peut donc trouver des courriers portant simultanément les marques de boite rurale, marque CL ou marque ID double (un pour l'origine et un pour la destination) et un cachet du bureau de direction de type 11 à 15.
Les cursives sont souvent rares et quelquefois restent à découvrir.

Précisions sur les boites rurales : Pour chaque commune rattachée, l'indication des boites rurales et de leur lettre d'identification est issue d'une étude portant sur les seules boites identfiées par leur mention par l'expéditeur sur le courrier (cachet, mention manuscrite). Parfois, le lieu dit a dû être rattaché à sa commune. Il reste l'imprécision des courriers écrits dans une commune et remis dans une autre ce qui reste marginal compte tenu du peu de moyens de locomotion de l'époque. L'attribution d'une boite rurale à une commune relève donc des lois de la probabilité.  Les mentions de boites rurales du site sont donc à pondérer de la marge d'erreur inhérente à ce type d'étude.. Un petit exemple de la complexité de l'étude : sur Magalas : boite rurale T de Pezenas en 1843 puis S de Pezenas en 1853 puis S de Roujan en 1856 puis D de Roujan en 1859 jusqu'en 1862 . Il est décelable et probable dans ce cas que la boite a été désaffectée de la tournée du facteur de Pézenas puis allouée à la tournée de facteur de Roujan tout en conservant sa lettre S temporairement....
Pèriode des cachets à date et des oblitérations (1849-1876)
L'instauration du timbre poste au 1er janvier 1849 a modifié les habitudes des expéditeurs en faisant payer le port au départ. La taxe à la distance et au poids est abandonnée et le tarif lettre simple toutes destinations intèrieures apparaît avec un tarif au poids. C'est ainsi que l'on va trouver des courriers taxés 2 décimes ou bien affranchis du timbre à 20 centimes noir. Par la suite la taxe augmentant à 25 centimes (1851), on trouvera des courriers taxés 25centimes manuscrits ou bien 25 au tampon double trait. Il fut ensuite décide (1854) de taxer plus fortement les correspondances non timbrées et l'on trouvera des courriers avec taxe double trait au tampon 30.
De 1849 à 1851, les timbres seront oblitérés d'une grille. En Janvier 1849 on peut trouver des oblitérations plus rares sur le 20c noir comme le rectangle de Béziers. (Comptez débourser 45000 euros si vous désirez en posséder un..... !!)
rect
En 1852, l'indication de provenance sera faite via une oblitération petits chiffres dans un losange et un cachet de bureau direction (type 15) ou de bureau de distribution cerclé de points (type 22). Les origines rurales sont indiquées par la lettre de boite rurale.
Les premiers cachets ferroviaires apparaissent (ambulants en 1852 puis convoyeurs en 1855).
En 1862, les petits chiffres oblitérants sont abandonnés car peu lisibles. Ils sont remplacés par les gros chiffres. La nomenclature en est différente car des bureaux ont été ajoutés entre temps. Les bureaux de poste sont dotés par ailleurs d'un petit chiffre correspondant à leur gros chiffre(PC du GC). Ils sont destinés à remplacer le cachet gros chiffre en cas de déterioration ou bien en cas d'affluence de courrier. Certains PC du GC ne seront jamais utilisés(Agde), d'autres trés rarement (Cette), d'autres temporairement(Béziers) et d'autres exclusivement (Vias).... En Hérault nous trouveront tous les cas de figure.
En 1868 apparaissent les cachets avec indication de levée (types 16 et 17). Les bureaux de distribution en seront également dotés avec un cercle pointillé (types 23 et 24). Le type 16 est à simple cercle et le type 17 à double cercle. Il n'existe pas de type 23 dans l'Hérault.
Enfin, vers la fin de 1875, les premiers cachets avec indication de nom de département en clair seront mis en service progressivement (type 18). Les bureaux de distribution en seront également dotés avec un cercle pointillé (type 25).
On peut donc trouver des cachets type 18 avec GC oblitérant le timbre (et même avec PC du GC --> trés rare).
Côté ferroviaire ou maritime apparaissent les indications de boite mobile (1852) pour les courriers remis directement aux diligences, trains ou  bateaux.(cachet BM ou bien indication boite mobile type 15 ou type 17).
Cachets ferroviaires
L'histoire des cachets ferrioviaires débute en 1852. Dans l'Hérault, les premiers cachets connus datent de 1855 et concernent la ligne de Cette à Montpellier.
On peut distinguer :
 *  les cachets d'ambulants qui sont des bureaux de tris embarqués dans des allèges postales. Ils existent sur les lignes Cette à Bordeaux, Cette à Paris via la  vallée du Rhône, Port Vendres à Cette Ainsi que sur la ligne Béziers Millau. Ils sont habilités à vérifier les affranchissements et annulent les timbres d'un cachet losange indiquant la ligne en abrégé suivi du n° de convoi dans la journée. (BC1°, TC2° par exemple). A partir de 1876, ils annulent les timbres à l'aide de leur cachet à date d'un type spécial en clair (Port Vendres à Cette par exemple). Tous les ambulants s'arrêtaient en gare de Cette car c'était la jonction des deux compagnies de chemin de fer (P.L.M à l'Est et  P.O Midi à l'Ouest).
 * les cachets de convoyeurs station qui sont de véritables bureaux de poste mobiles incorporés aux voitures voyageurs. Ils relèvent les boites mobiles et les boites de gare et convoient les sacs postaux. Ils ne seront habilités à annuler les timbres qu'à partir de 1876. Il seront réformés en 1878 pour devenir les convoyeurs ligne.
 * les cachets de convoyeurs ligne qui sont des convoyeurs station mais munis d' un cachet couvrant toute la ligne alors que les convoyeurs station devaient changer de cachet à chaque gare dont ils relevaient la boite.
 * Les cachets de boites mobiles qui sont des boites à lettres collectant le courrier au départ et attachées aux diligences, trains ou bateaux.
 * Les cachets de gare ou d'entrepôt servant à indiquer l'origine des courriers remis à la boite en gare.
On trouve également des oblitérations mécaniques avec la mention "entrepôt" ou "gare". Ces cachets perdurent jusqu'à la fin des années 1970.
 * Les cachets de service des chemins de fer.(nombreux et divers mais rares en ce qui concerne les petites gares)
En illustration la carte des lignes de chemin de fer à l'époque glorieuse du ferroviaire au début du siècle. (carte empruntée à Wikipédia)
cf
En rouge les lignes du chemin de fer d'intérêt local de l'Hérault
Pèriode moderne (1876 à nos jours)
Cette pèriode débute avec la fin des gros chiffres oblitérants. Dorénavant les timbres seront annulés à l'aide du cachet à date type 17, 18, 24 ou 25.  On assiste aussi à l'instauration des cachets de convoyeurs ligne. Puis des facteurs boitiers en 1884. Le cachet à date type 1884 est mis en service en remplacement des types 17 à 25.
Ces types 1884 seront utilisés parfois jusqu'aux environs de 1940 pour certains villages. L'étude de ce type fourmille de variétés : bloc dateur lettres romaines ou lettres bâtons ou mixtes. La levée sera tantôt indiquée, parfois remplacée par une étoile ou bien par la lettre T (cachet télégraphique) ou bien trés rarement par les lettres SEM (cachets de sémaphore). ,Certains types sont rares et recherchés (comme les sémaphores). Le type 1884 équipera en 1885 les premières machines Daguin. A l'origine,  les premières empreintes seront constituées de 2 cachets 1884 jumelés. Certaines "Daguin" de cette pèriode sont fort rares (et restent à découvrir car ce sujet est encore assez peu exploré).
fb t84 t84 daguin
Le type 1884 : Facteur boitier, Cachet télégraphique, étoile en place de levée et 2xtype 1884 Daguin......
borgne

Pour illustrer les "Daguin", cette empreinte "borgne" de Béziers où le 2eme dateur n'ayant pas été installé, il apparaît la trace du piston.
Ce cachet sera suivi du type 1901 (plus large) qui n'a été utilisé que par certaines communes et enfin du type 1904 qui sera généralisé. L'indication des boites mobiles disparait en 1911.  L'histoire des flammes postales s'agrémente de l'arrivée des machines Garcia (Montpellier et Béziers), puis des Flier et des Krag.
L'étude de la marcophilie moderne se tourne alors vers les affranchissements mécaniques, les cachets commémoratifs, les courriers liés aux deux épisodes des guerres mondiales, les premiers vols (jusqu'à la conquête de l'espace), les opérations extèrieures, les conquêtes des pôles, la marcophilie navale... Les sujets d'étude et de collection ne manquent pas... Chacun y trouvera son terrain de recherche. Les découvertes sont encore possibles lors des brocantes du dimanche et font partie du plaisir du chineur.....En ce qui concerne le classement des cachets modernes, vous pouvez consulter avec profit le supplément de notre confrère Jacques Consejo. Pour les nouveaux codes "ROC" la liste par code postal est ici.
En conclusion
Chaque lettre se révèle riche en enseignement historique. La marcophilie est le témoin de l'évolution de nos villes et villages, des préoccupations de nos anciens, des petites histoires à l'intèrieur de la grande. L'approfondissement d'une simple marque de franchise fait découvrir un régiment oublié, comme cette compagnie de DCA sur le St Clair à Cette pendant l'épisode allant de l'armistice de juin 1940 à l'occupation nazie de 1942. Que ce site vous accompagne dans vos quêtes... Bien cordialement....