MARCOPHILIE DE SETE

CHAPITRE VIII - Marcophilie Militaire de SETE - ORGANISATION DE LA SANTE MILITAIRE - Pèriodes 1914-1919 et 1939-1945

Organisation de la santé militaire pour la 1ère guerre mondiale
 Dés le début du conflit, l'organisation de la Santé Militaire se met en place. La récupération des blessés sur le front des combats était assurée par des ambulances hippomobiles ou automobiles. Suivant la gravité des blessures, les soins étaient assurés par des infirmeries de compagnie ou de régiment. Puis les blessés les plus sérieux étaient envoyés sur une formation sanitaire de première ligne, sorte d'hôpital de campagne. De là, les cas non soignables sur place étaient envoyés sur un Hopital Origine d'Etape (H.O.E) qui avait le double rôle de procéder aux soins les plus urgents pour les blessés intransportables puis de trier les autres blessés en fonction de leur état et des spécialités requises à leur pathologie. Les "évacuables" étaient ainsi dirigés vers une gare de régulation proche du H.O.E (Gray, Is-sur-Tille, Saint-Dizier, Troyes, Noisy-le-Sec, Le Bourget, Creil et Dunkerque). Les trains sanitaires prenaient alors en charge les blessés sur les ordres des médecins répartiteurs. Il y eut 4 grandes familles de trains sanitaires :
  1. Les trains sanitaires permanents, équipés comme de véritables hôpitaux itinérants. il y en eut 6 dont 3 pour la compagnie P.L.M numérotés 4, 4bis et 5.
  2. Les trains sanitaires semi permanents affrétés en fonction de l'évolution géographique des zones de combat (fig 2 et 3)
  3. Les trains sanitaires improvisés affrétés en fonction de variations brusques du nombre de blessés. En général, ces trains étaient de confort très sommaire (paillages, pas ou peu de chauffage..). Ils étaient affectés d'un indicatif C pour blessés couchés ou A pour blessés assis. Puis numérotés par ordre de départ suivant la gare de régulation (fig 6). Chaque HOE disposait en principe de 4 trains sanitaires improvisés en rotation. Ces trains improvisés ne disposaient d'aucun cachet officiel jusqu'à la réorganisation générale des services sanitaires fin 1915. Leur identification avant cette date n'est possible qu'à partir d'indications manuscrites. (fig 4)
  4. Les trains sanitaires express (fig 1) affrétés pour transporter le plus rapidement possible les blessés les plus graves. Ces trains se voyaient octroyer des marches express dans les grilles de circulation des compagnies de chemin de fer. Ils faisaient partie des trains sanitaires improvisés. (les trains permanents et semi-permanents étant suffisamment équipés.). Ces cachets sont rares.
 A destination, une gare de régulation régionale répartissait les blessés vers les formations sanitaires "d'arrière" en fonction de leur pathologie ou de leur état (éclopés, convalescents....). Ces gares de régulation se voyaient dotées d'un centre de désinfection des trains. CETTE fut une gare de ce type pour la XVI° région militaire (fig 5) . On rencontre assez souvent des marques d'infirmerie de gare. Ces formations, la plupart bénévoles, avaient pour but d'approvionner les trains sanitaires de passage en nourriture et médicaments. Il n'y eut pas d'infirmerie de gare à CETTE puisque les trains sanitaires y avaient leur terminus. Il y en eu une à Montpellier.

train sanitaire fig1  train sanitaire fig2
train sanitaire fig3 train sanitaire fig4
train sanitaire fig5 tsfig6

Les Etablissements "d'arrière" (en opposition aux formations sanitaires du front ou "d'avant") étaient classés en 5 catégories :
  1. Les Hôpitaux complémentaires qui possédaient des centres chirurgicaux et un grand nombre de chambres à disposition notés HC, gérés directement par le service de santé des armées
  2. Les Hôpitaux Auxiliaires qui dépendaient de l'Hopital Complémentaire et accueillaient selon leur spécialité ou en cas de surplus de blessés. Notés HA, ils étaient gérés par des formations associatives nationales telle que la SFSBM (Société Française de Secours aux Blessés Militaires) de la croix rouge par exemple.
  3. Les Hôpitaux Bénévoles qui accueillaient le plus souvent des blessés convalescents ou en rééducation, administrés par les soins des mairies, congrégations religieuses, associations privées ou à l'initiative de généreux donateurs locaux.
  4. Les Hôpitaux Mixtes qui étaient des hôpitaux civils réservant quelques chambres ou salles aux blessés militaires.
  5. Les Hôpitaux Temporaires qui étaient mis en service dans les pèriodes d'affluence particulières de blessés. (Cas de l'hopital temporaire 33 qui devint le 5eme hôpital complémentaire de Cette)          Chaque région militaire attribuait un numero d'ordre à ces formations.
  Situation des hôpitaux, hospices et maisons de convalescence à Cette durant la 1° Guerre Mondiale :
HA  5 : Ecole Victor Hugo, place Victor Hugo
            Annexe A, Institution Sainte- Marie, rue Rouget de Lisle
HC 13 : Collège municipal de garçons, rue de l’hôtel de Ville.
HC 14 : Etablissement balnéaire, corniche route d’Agde, lazaret protestant
HC 15 : Etablissement balnéaire, corniche, lazaret catholique.
HC 33 : Ecole des Frères Saint-Joseph, 11 rue du Château d’eau.
HC 52 : (Ancien couvent des Dominicains), 12 rue de Villefranche (dépôt de convalescents). (Ex hopital temporaire 33)
HB 66 bis : Hôpital de la Miséricorde, dispensaire pour indigents, rue Villefranche.      
HB 67 bis: Petites Sœurs des Pauvres, 1 rue Danton.
HB 68 bis : Patronage Jeanne d’Arc 2 rue Marceau.
Hôpital Saint-Charles (Hôpital Mixte) : Boulevard de l’Hospice.
Villa Saint-Henri : Situé chemin du Mas Rousson, cet établissement était une pension de famille qui  servait de dépôt de convalescents.
Ne pas confondre hopital temporaire 33 et hopital complémentaire 33 qui ne sont pas situés au même endroit.
(Merci à Mr Stocky pour sa collaboration à cette liste)

Hopital militaire complémentaire n°13
hopital
Hopital mixte (extension militaire de l'hôpital civil). Des salles militaires y sont réservées durant le premier conflit mondial dans l'enceinte de l'hopital St Charles (actuellement devenu la médiathèque de Sete)
hyop mixte   mixte
Hôpital auxiliaire n°5
Hôpital Bénévole Jeanne d'Arc (comportait 35 lits,dans les locaux du patronage Jeanne d'Arc). Répertorié sous le n° HB 68 bis.
 conval

Hôpital temporaire n°33 qui deviendra hôpital complémentaire 33 52 puis hopital complémentaire 52 

Il existe une marque d'interprète et une marque de dépôt de convalescents

hop 33
hopital
Hôpital temporaire 14. Il était situé dans les locaux du Lazaret protestant à la corniche.

L' Hopital complémentaire 15 était lui installé dans les locaux du lazaret catholique.


hop  hopital
hc 15
Hôpital militaire St Charles

Hôpital de la miséricorde

Petites soeurs de l'Assomption

                   1914                   1914

Dépots de convalescents

Ci contre, une marque difficile à trouver (20 lits de convalescents). Merci au sympathique collectionneur m'ayant expédié le scan de cette fameuse villa St Henry.


    
Organisation de la santé militaire pour la 2ème guerre mondiale
 Les leçons avaient été tirées des manquements sanitaires du début du premier conflit mondial. En conséquence, les hôpitaux d'arrière étaient prêts à fonctionner. La rapidité du conflit, le désordre de l'exode, firent que ces formations sanitaires ne furent sollicitées qu'à la marge en accueillant des réfugiés et les quelques milliers de blessés ayant réussi à échapper aux camps de prisonniers (frontstalags). Quelques marques subsistèrent après l'armistice. Pour Sète en particulier l'Hôpital Complémentaire Hélio-marin.
helio    helio  
hop hop
L'hopital Complémentaire du camp de vacances, quant à lui n'a pas survécu à l'armistice (Ici avec la marque de secteur fisctif n°2192 en Février 1940). Cette marque semble rarissime (seule vue jusqu'à présent)

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